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Mieux jouer aux échecs
Outils et cibles de propagande échiquéenne
Jeu d’échecs et guerre de 1910 à 1924, Par Robin-Gaël Vinsot

Robin-Gaël Vinsot (Amiens) est un jeune historien qui a mené une étude universitaire courant 2002 sur le jeu d’échecs autour de la Première Guerre mondiale. De ce travail se dégage un premier état de fait : en temps de paix, ce jeu est à l’image de la paix et, en temps de guerre, il (re)devient un jeu de guerre avec symboles et représentations allant dans ce sens. Nous proposons aux lecteurs de Mieux Jouer Aux Echecs 3 extraits de cette recherche historique qui pourront surprendre à plus d’un titre. Voici le premier volet consacré à la presse échiquéenne en France durant la période 1910-1924.
Dany Sénéchaud

Les joueurs français s'accordent sur les outils de propagande à employer et les cibles à viser. D'abord, concernant les outils, il paraît clair qu'on ne fait guère confiance à l'action politique. A tout hasard, on valorise quand même les hommes politiques qui se sont intéressés d'assez près aux échecs. C'est le cas de Jules Grévy [1] : « Le président n’a jamais été aux échecs un joueur d’un rang supérieur, quoique sa force fût au-dessus de celle des simples amateurs qui ne jouent que dans les salons. Son titre à la reconnaissance des fervents disciples de Philidor, c’est d’avoir encouragé et protégé les échecs en accordant pour les concours nationaux et internationaux des prix magnifiques. » [2] Pour les joueurs d'échecs français, il existe un outil de propagande beaucoup plus efficace : l'utilisation du seul média permettant, à l'époque, de toucher le plus grand nombre, c’est à dire la presse, « car nous n’avons jamais pu élucider ce problème, s’il convient d’abord d’avoir beaucoup de journaux et colonnes d’échecs pour avoir beaucoup d’amateurs, ou s’il faut d’abord beaucoup d’amateurs pour faire vivre et prospérer beaucoup de journaux et colonnes d’échecs. Dans le doute, nous préférons toujours qu’il y ait beaucoup de journaux et colonnes et nous regrettons que la France, soit, sous ce rapport, le pays le moins favorisé de l’Europe. » [3]

Avant-guerre, on s'était déjà rendu compte du formidable pouvoir de propagande inhérent à la presse. Durant-guerre, cette prise de conscience est totale. C'est qu'il faut jouer deux coups d'un seul et rattraper le retard accumulé sur les pays étrangers :  « Et pour que ce mouvement de développement, de propagande soit vraiment efficace et durable, il faut gagner à notre cause la presse. Dans les pays anglo-saxons, où les échecs sont tellement en honneur au détriment des cartes, les journaux qui publient des colonnes d’échecs se comptent par milliers. En France, il n’y en a pas. Or, il nous faut des colonnes d’échecs. Non pas des colonnes où les échecs traînent une existence lamentable et méprisée à côté des mots carrés, des rébus, des anagrammes, des logogriphes et autres inepties, mais de vraies colonnes d’échecs rédigées avec amour et compétence par de vrais joueurs d’échecs. […] Mais le point capital, l’effort le plus fécond, c’est la création, dans la presse quotidienne et périodique, de colonnes d’échecs. Et c’est pourquoi je place sous l’invocation de Caton l’Ancien mon cri, mon vœu : Des colonnes d’échecs ! des colonnes d’échecs ! [4]

Il est d'ailleurs frappant d'observer le sens hautement religieux donné à la presse. La presse devient l'arme principale de la croisade. Pour les français, seule la presse est capable de répandre la bonne parole à un grand nombre de fidèles :

« Jamais ils n’ont ouvert un livre d’échecs, jamais ils n’ont examiné un problème, jamais ils n’ont goûté les subtilités d’une fin de partie. Ils poussent du bois, éperdument, passionnément. Les pièces d’échecs sont pour eux un moyen de s’oublier, de se griser, de se narcotiser, de s’hypnotiser, de s’intoxiquer. Eh bien, joueurs d’échecs, mes frères, vous qui, à travers les luttes et combinaisons du jeu, cherchez dans le champ restreint des 64 cases, la Vérité, la Beauté détournez-vous de ces faux frères : ils sont aux vrais joueurs ce que sont les bigots aux esprits vraiment religieux.

Fuyez les, donnez leur la chasse, ne leur cachez pas votre mépris.
Chaque fois que j'entre à la Régence, il me prend des envies de saisir les verges vengeresses et de chasser du temple ces indésirables. Les marchands au moins avaient une excuse. Eux n’en ont pas.

Ils sont les produits de l’obscurité de la nuit. Ce sont les hiboux des échecs, les chouettes de Morphy.
Il faut les disperser par la clarté, en projetant dans leurs trous des faisceaux, des torrents de lumière.
Et cette lumière, ce n’est que la Presse qui peut la répandre. Il nous faut des livres d’échecs, traités d’échecs. Il nous faut surtout des Colonnes d’Echecs ! Des Colonnes d’Echecs !
[5]

Malgré toutes ces bonnes volontés, peu de colonnes d'échecs sont créées durant-guerre.
Toutefois, l'une d'entre elles atteint très bientôt un prestige plus jamais égalé depuis. Il s'agit
de la chronique échiquéenne dirigée par Gaston Legrain dans L'Action française, tous les
dimanches à partir du 4 mars 1917 :

« A l’heure où, grâce aux longues heures d’attente de la tranchée, que ne sauraient charmer que le jeu ou la lecture, le jeu des échecs obtient une faveur nouvelle chez nos soldats, nous croyons bien faire en lui réservant une place dans les colonnes de l’Action française. Aucun organe ne semble mieux qualifié que le nôtre pour répondre au goût de ceux qui pratiquent ce noble jeu, si cultivé dans l’ancienne France, et qui tient de l’exercice intellectuel plus qu’aucun autre. Les échecs ont la popularité dans tous les pays civilisés. Ne les délaisse-t-on pas trop en France ? C’est au public de le dire et de montrer dans quelle mesure un jeu qui a traversé les siècles, qui s’est montré capable de satisfaire l’intelligence de l’homme moderne comme celle du sage indien qui l’inventa, serait réellement en baisse chez nous. Ajoutons que rien n’est plus en mesure que le jeu d’échecs de servir l’intérêt de la famille même, puisqu’il intéresse la jeunesse, qu’il la passionne, sans risque de la fortune et de l’honneur. A la jeunesse encore n’est-il pas une école où se développent la réflexion, l’imagination, la prudence et le sang-froid ? » [6]

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Comme chacun le sait, L'Action française est ce mouvement nationaliste et royaliste né en France au moment de l'Affaire Dreyfus. A partir de 1905, il s'est développé autour de Charles Maurras et s'est exprimé dans une revue bimensuelle fondée en 1899, qui est devenue un quotidien depuis 1908.[7] Pour autant, malgré des positions quelquefois extrémistes, Gaston Legrain s'est toujours défendu du catalogage politique de sa chronique échiquéenne : « Avant d’examiner les problèmes d’un amateur, nous n’avons jamais songé à lui demander ses opinions politiques. Vos compositions seront examinées avec la même bienveillance que si elles émanaient du plus ardent royaliste. »[8]

En tout cas, il est symptomatique que l'organe du nationalisme intégral ait accueilli cette nouvelle chronique en pleine guerre. Nul doute que dans l'esprit de ses rédacteurs, le jeu d'échecs devait apparaître comme un formidable éducateur des lois de la guerre. C'est probablement en conscience que la Une du lundi 18 novembre 1918 a été consacrée à un célèbre dicton échiquéen :  « De nombreux amateurs ont le grand tort, à nos yeux, de ne lire l’A.F. que le dimanche. Informons les que les échecs ont eu lundi les honneurs de la manchette du journal. La Voici :

Pour la victoire complète et tous ses fruits
Les joueurs d’échecs ont coutume de dire : « Rien n’est plus difficile à gagner qu’une partie gagnée »

Un joueur qui a une partie gagnée est souvent négligent. Il poursuit la lutte sans fermeté, sans prudence, et son adversaire, s’il sait profiter de ces circonstances, peut espérer la nullité. Jamais notre aphorisme n’a été plus d’actualité qu’en ces jours où les destinées de la France se jouent sur le grand échiquier européen. »[9]


[10]

La chronique désormais bien établie, Gaston Legrain n'hésite pas lui non plus à encourager la fondation d'autres colonnes d'échecs, malgré la possibilité de se voir concurrencé. C'est qu'il s'agit d'un combat à échelle nationale :

« Voyez dans les journaux anglais ce que peut être une chronique d’échecs. Dans la nuit de la presse française nous ne voyons rien, rien que la petite lueur due à nos modestes efforts. Groupez-vous autour de nous pour attiser ce jeu, fervents disciples de Caïssa. »[11]

D'ailleurs, tout en se réjouissant de la fondation de la chronique échiquéenne de L'Action française, La Stratégie n'oublie pas que le combat est loin d'être terminé.  : 

« Depuis le commencement de la guerre, les Echecs ont gagné beaucoup de terrain en France. Notre noble jeu a fait d’innombrables adeptes, au front et à l’arrière. […] j’ai salué avec joie la nouvelle colonne de l’Action Française, dirigée avec zèle et compétence par M. Francis Leroy. On m’a dit que ce pseudonyme cachait un de nos glorieux aviateurs (Leroy-Delaire), mais je crains que mes lecteurs ne trouvent le calembour mauvais. La grande presse ne s’ouvre cependant que très lentement aux Echecs. C’est que la presse reflète l’état d’esprit du grand public, et celui-ci, vous le savez tous, hélas, est d’une ignorance attristante en ce qui concerne les Echecs. Il en est de même des Echecs comme de n’importe quelle autre branche de l’activité humaine. Chaque fois que vous êtes au courant d’une question et que vous voyez cette question traitée dans un journal, qu’il soit grand ou petit, parisien ou provincial, vous êtes étonné de la masse d’erreurs, de contresens, de stupidités qu’un rédacteur ou un reporter est capable d’accumuler en une colonne. »[12]

Dans plus d'une bonne dizaine d'articles, durant et après guerre, les joueurs d'échecs français ne cessent de fustiger les erreurs commises lorsque des journaux ou des revues parlent d'un jeu qu'ils ne connaissent que de loin. Il est clair que pour eux, sur ce terrain, la propagande est encore loin d'être gagnée.[13]

En tout cas, c’est toujours dans cette optique d’une grande et large propagande échiquéenne que sont fondées les revues ou les colonnes d’échecs d'après-guerre :

« En publiant le Cinéma du Jeu des Echecs, nous faisons un acte conscient de propagande, nous cherchons à attirer à notre Jeu le plus grand nombre possible d’adhérents. […] Les loisirs que les années de guerre ont créés à un si grand nombre de nos concitoyens avaient sensiblement augmenté le nombre des joueurs d’échecs. Beaucoup ont franchi la première étape. […] Depuis un demi-siècle, tous les grands pays ont précédé le nôtre dans l’exercice de notre jeu. Nous y étions les premiers il y a cent cinquante ans, tâchons de le redevenir. »[14]

Concernant les cibles de propagande, hormis les combattants, une en particulier requiert toutes les attentions : la jeunesse. Suivant la logique de croisade, rien de plus normal :

« C’est surtout entre les jeunes gens qu’on rencontre les faux joueurs qu’on peut convertir. Et c’est une belle satisfaction, lorsque on peut en marquer les heureux progrès et les considérer enfin définitivement acquis et épris de notre "feu sacré". »[15]

De même, c’est parmi la jeunesse que les joueurs d’échecs espèrent détecter le nouveau champion français. Avant-guerre, c’était déjà dans cette direction qu'ils recherchaient la perle rare : « Depuis la Bourdonnais et Philidor, il semble que c’est à la race anglo-saxonne, que doit appartenir le sceptre des échecs. En effet aucun joueur exceptionnel n’a paru en France depuis cette grande époque. Il est possible, que notre pays prenne un jour sa revanche. Les jeunes talents s’avèrent nombreux. »[16]

C'est dans cette même logique que durant-guerre, la jeunesse doit constituer l’avenir des échecs français[17] :

« Ce qu’il faut dans un cercle, ce sont des jeunes. Seuls des jeunes sont capables de progresser, de faire preuve d’émulation et de cet esprit sportif qui anime les amateurs de billard par exemple et, à l’étranger, également les joueurs d’Echecs. Où recruter les jeunes ? Mais où ils se trouvent, c’est à dire dans les établissements d’éducation. S’il y avait dans l’université quelques professeurs amateurs du noble jeu et qui, sans crainte du recteur, ne rougissent pas de l’avouer, ils feraient plus de propagande que toutes les c

olonnes d’Echecs du monde. »[18]

Mais déjà, avant-guerre, se posait la question du "comment faire" pour enseigner les échecs à un grand nombre de jeunes. La seule solution semblait la propagande directe dans les établissements d’éducation, ce qui, en outre, aurait permis de sensibiliser la jeunesse la plus cultivée :

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« Il est souvent plus facile au thérapeute de dépister les symptômes d’un mal et de le diagnostiquer exactement que d’en indiquer les remèdes. Voyons d’abord quelles objections s’opposent à l’introduction des échecs dans l’enseignement.

Certaines ont une valeur réelle : on se figure difficilement un professeur d’échecs commentant du haut de sa chaire telle variante préférée de Marshall ou le mat de fou et cavalier. De plus les programmes sont de jour en jour plus chargés et on ne se soucie pas d’encombrer les cervelles adolescentes de matières qui seraient préjudiciables aux études plus sérieuses. Si l’on a saisi le fond de notre pensée, ces objections s’écroulent d’elles-mêmes : les échecs ne doivent et ne peuvent être enseignés qu’à titre d’art d’agrément, c’est-à-dire de la même façon que la musique, l’escrime et les autres exercices qui ont cours dans les maisons d’éducation. L’enseignement étant en France sous la haute direction de l’Etat, nous signalons à l’attention des pouvoirs publics cet intéressant projet dont la réalisation, après tout facile, serait éminemment profitable aux progrès de la culture intellectuelle parmi la jeunesse française. Et il s’agit là en vérité d’une chose juste et raisonnable. »[19]

D'ailleurs, avant-guerre, le jeu d’échecs nourrissait déjà le champ des représentations.
Ces dernières valorisaient notamment la jeunesse des grandes écoles, aux distractions des plus intelligentes :


[20]

Dans cette carte postale datant de 1908, Le photographe a délibérément choisit de mettre en avant quatre garçons en uniforme, élèves de l’Ecole Nationale des Arts et Métiers d’Aix en Provence, en train de jouer aux échecs. En somme, des élèves d’une grande école, formatrice des futurs ingénieurs de la patrie, qui se distraient en jouant à un jeu considéré par tous comme "intelligent". Quoi de plus valorisant ? 

En revanche, on n'a pas les moyens de mesurer les effets de cette propagande. Toutefois, après la guerre, on perçoit très clairement les traces d'un conflit générationnel qui s'inscrit dorénavant dans un processus plus général de démobilisation culturelle des joueurs d'échecs.

CHRONIQUES ECHIQUEENNES DANS LA PRESSE :

Avant puis après la guerre, il existe quantité de journaux réservant une colonne au jeu d’échecs. On a donc choisi uniquement à la fois les plus riches, les plus représentatives et les plus contradictoires :

· L'Action française, organe du nationalisme intégral, Paris, Action française, 1908-1944. - (Bibliothèque Nationale de France. Le quotidien ouvre une chronique échiquéenne très riche,  dirigée par Gaston Legrain, tous les dimanches à partir du 4 mars 1917. Du 19 octobre 1919 au 23 janvier 1921, la chronique paraît dans L'Action française du dimanche. Elle reparaît ensuite dans L’Action française mais est suspendue du 1er juillet 1923 au 1er novembre de la même année suite à des difficultés matérielles.)

· Almanach de L'Action française, Paris, Action française, 1909-1938. - (Bibliothèque Nationale de France. Les almanachs des années 1917, 1918, et 1919 contiennent à chaque fois un article très pertinent relatif aux Echecs.)

· Bulletin des armées de la République, réservé à la zone des armées, Paris, [s. n.], 1914-1917. - (B.D.I.C. Nanterre. De décembre 1916 à décembre 1917, une colonne échiquéenne est dirigée par Edouard Pape sous la rubrique « Récréation du poilu ».)

· L’Eclaireur du soir, journal quotidien édité par l’Eclaireur de Nice, Nice, 1919-1944. - (Bibliothèque Nationale de France. Une chronique échiquéenne très riche est dirigée par Georges Renaud [champion de France 1923], à partir de janvier 1922, tous les lundis. Bien des fois, M. Renaud est en complet désaccord avec M. Legrain, le rédacteur de la chronique de L’Action française.)

PERIODIQUES :

· La Stratégie, revue mensuelle d’Echecs / dir. Henri Delaire, Paris, Librairie de "La Stratégie", 1867-1940. -

La grande revue d'information échiquéenne de l'époque.

· Bulletin mensuel du Cercle Philidor, Paris, Cercle Philidor, 1905-1913. -

· La Renaissance Echiquéenne, revue d’Echecs paraissant tous les quinze jours / dir. Edmond Gestesi et Raymond Latouche, Paris, 1912. - (Koninklijke Bibliotheek, La Haye)

Une revue éphémère mais très riche d’informations sur l’avant-guerre.

· Schweizerische Schachzeitung (Revue suisse d'échecs), [Wallisellen], Scweizerischer Schachverband, 1900-... -

Une revue suisse dont certains articles sont rédigés en français et qui fournit de précieux renseignements.

· L'Eco degli Scacchi, revue mensuelle internationale / dir. Cav. N. Davi De Cordova, Palerme, 1907-… -

Une revue italienne qui ouvre ses colonnes à des articles en français et en anglais, durant la guerre, à partir de son numéro de décembre 1914 (n°12, 10ème année).

· Bulletin de l'Echiquier d'Aquitaine, Bordeaux, Echiquier d'Aquitaine, 1915 (septembre-octobre)-1924. - (A partir de son numéro du 4ème trimestre 1924, 10ème année, le Bulletin de l'Echiquier d'Aquitaine est réuni au Bulletin de la Fédération Française des Echecs.)

Une revue provinciale d'une dizaine de pages, mais très riche, qui naît en pleine guerre pour lutter sur le front des Echecs. Ses rédacteurs n’hésitent pas à publier des critiques haineuses sur les champions germains.

· Bulletin de la Fédération Française des Echecs, Mayenne, Fédération française des échecs, 1921-1944. -

· Cinéma du jeu des échecs, revue mensuelle / dir. imprimeur Louis Kaldor, Paris, L.Kaldor, 1922. - (Koninklijke Bibliotheek, La Haye. La publication de cette revue éphémère cesse avec le n°8 de décembre 1922.)

Aux échecs, un cinéma des échecs consiste à présenter une partie en une succession de

diagrammes, chaque coup des Blancs et chaque coup des Noirs (ou chaque coup complet formé d’un coup blanc et d’un coup noir) faisant l’objet d’un diagramme.

· Les Cahiers de l'Echiquier français, Paris, Cahiers de l'échiquier français, 1925-1937.

[1] Jules Grévy (1807-1891), homme politique français, il remplaça Mac Mahon comme président de la République en 1879. Réélu en 1885, il démissionna dès 1887 à la suite du scandale des décorations, où était impliqué son gendre Wilson.

[2] La Stratégie, janvier 1916, n°1, 49ème volume, pp.18-20 ; repris dans L’Action française, dimanche 20 avril 1919, p.4.

[3] La Stratégie, mars 1912, n°3, 45ème volume, p.109.

[4] A. Geoffroy-Dausay (pseudonyme d’Alphonse Goetz), « A la manière de Caton l’Ancien », La Stratégie, septembre 1915, n°9, 48ème volume, pp.241-243 ; publié également dans L’Eco degli Scacchi, septembre-octobre 1915, n°9-10, 9ème année, pp.142-144 ; un autre article du même auteur, sur le même sujet, portant le même titre, est publié dans L’Eco degli Scacchi, mars-avril 1916, n°3-4, 10ème année, pp.61-62. « Ainsi, en attendant que nos vaillant frères qui combattent sur tous les fronts de bataille donnent le coup de mail qui assurera le Deleuda Cartago juré par notre vengeresse Justice nous associons de tout notre cœur, au Delenda Carthage de Mr Alphonse Göetz. », ibid., p.63.

[5] A. Geoffroy-Dausay (pseudonyme d’Alphonse Goetz), « A la manière de Caton l’Ancien », L’Eco degli Scacchi, mars-avril 1916, n°3-4, 10ème année, pp.61-62.

[6] Francis Leroy (pseudonyme de Gaston Legrain), « Les échecs », L’Action française, dimanche 4 mars 1917, p.4.

[7] Pour plus d'informations, on peut se référer au livre d'Eugen Weber, L'Action française, Paris, Fayard, 1985, 665 p.

[8] L’Action française, dimanche 16 février 1919, p.4. La même idée avait déjà été développée bien avant : L'Action française, dimanche 4 novembre 1917, p.4.

[9] « Les échecs et la guerre », L’Action française, dimanche 24 novembre 1918, p.4.

[10] En haut à droite, les joueurs d’échecs sont à l’honneur à la Une de L’Action française datée du lundi 18 novembre 1918.

[11] L’Action française, dimanche 12 janvier 1919, p.4.

[12] A. Geoffroy-Dausay (pseudonyme d’Alphonse Goetz), « Les échecs et la presse », La Stratégie, avril 1917, n°4, 50ème volume, pp.97-99.

[13] Pour exemple, consulter les articles suivants : « […] Le gambit est le sacrifice intéressé d’un P ou d’une pièce au début de la partie avec le projet d’en retirer une attaque. […] Veuillez maintenant ouvrir au mot gambit le dictionnaire du savant philologue Littré. Vous lirez ceci : "Coup au jeu d'échecs qui consiste, au commencement de la partie, à jouer le pion de la Reine et à s'emparer d'une tour dans les trois ou quatre premiers coups". Et nunc erudimini. », L’Action française, dimanche 17 mars 1918, p.4 ; ibid., dimanche 14 septembre 1919, p.4 ; ibid., dimanche 6 mars 1921, p.6 ; Anatole Mouterde, « Les Echecs et la Presse », La Stratégie, mai 1921, n°5, 54ème volume, pp.117-119 ; « Les Echecs et la presse », Bulletin de la Fédération Française des Echecs, janvier-mars 1923, n°6, pp.5-7 ; L’Action française, dimanche 18 mars 1923, p.4 ; ibid., dimanche 21 juillet 1924, p.4 ; etc. 

[14] Cinéma du  jeu des échecs, 1er mai 1922, n°1, 1ère année, p.1.

[15] L’Eco degli Scacchi, mars-avril 1916, n°3-4, 10ème année, p.63.

[16] La Renaissance Echiquéenne, mars 1912, n°1-2, p.20.

[17] Concernant les enfants, on peut consulter le livre de Stéphane Audoin-Rouzeau, La guerre des enfants, 1914-1918, essai d'histoire culturelle, Paris, Armand Colin, 1993, 187 p.

[18] Georges Renaud, « Pour diffuser le Jeu », La Stratégie, décembre 1923, n°12, 56ème volume, pp.281-282.

[19] Raymond Latouche, « La décadence du jeu d’Echecs et les remèdes à y apporter » (A Monsieur le Ministre de l’Instruction Publique) [Suite], La Renaissance Echiquéenne, mars 1912, n°1-2, pp.69-70.

[20] « Ecole Nationale des Arts et Métiers, Aix en Provence, -Les joueurs d’échecs-. » (inscription manuscrite), juillet 1908, pas d’autres renseignements. - (Collection privée)

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