
              J'adore l'anglais. 
                jt+m, rs+d, ns+r, jd+j, t+fr, ld+gr pour ne prendre que les 2 
                premières lignes, quel bonheur -"I ate it" ! à mâcher ! 
              Je parle couramment 
                un anglais courant et, comme le français, cette langue se prête 
                aux jeux avec les mots. Ils sont nombreux ici… 
                Tel le chiasme paronymique "herds of prey" (les pâtres de proie) 
                pour 'birds of pray' (oiseaux de prière) évident en anglais bien 
                que, sans doute, grammaticalement " incorrect " dans la seconde 
                branche. 
                Par contre, je ne possède pas toute la profondeur des sens multiples. 
                
                Je trouve que composer dans une langue que l'on manie correctement, 
                mais qui n'est pas sa langue maternelle, donne un rapport étrange 
                et intéressant au " sens " . 
                Cela permet, par exemple, d'écrire à la première ligne, traduit 
                littéralement : " Le Cavalier amarre la lumière du jour, les Soleils 
                chevauchent la puissance de la jeunesse " (principalement pour 
                caser knightmare, delight, deuce ;o) et de trouver le résultat 
                " flatteur ", sans ressentir les mêmes scrupules d'intelligibilité 
                qu'en français. 
              Le texte est bien 
                sûr une illustration vivide de l'échiquier. Comme à la 2ème ligne 
                ; théâtre de " forme physique ", de " peur ", de " prévision " 
                (foresee), de " gris " -quand le blanc se mêle au noir- de " combat 
                ", de " haine ", avec le titre etc. 
                L'antagonisme et le " mal " sont omniprésents dans la construction. 
                Les Blancs (daylight) sont en haut, les Noirs (dusk) en bas. La 
                sonorité des rimes et leur proto-léonin sont là pour renforcer 
                l'effet de symétrie. 
                Les cases sont clairement distinguées grâce aux monosyllabes qui 
                permettent de fixer le rythme moyennant la pose assurée de l'accent 
                tonique, en anglais mobile, en français immuablement sur la dernière 
                syllabe, pour les mots le portant. 
              Enfin, je suis certain 
                que l'on peut améliorer ce jeu thème -espèce de " parc à imagination 
                "- transposable dans chaque langue : 
                -Rendre la trame moins hermétique 
                -Y greffer des contraintes de forme ( acrostiches, palindromes, 
                anagrammes de phrases ou parties du plateau, etc. ) 
                -Corser " encore la difficulté en prévoyant plusieurs " Sens " 
                de lecture, façon carré magique ; en diagonale -D'une attention 
                peu sollicitée, les amateurs de " poésie " dite moderne en ont 
                de toutes les façons l'habitude- voire en colonne…et plus rond, 
                plus haut, si affinité.