Breloques

Sur ce bis joug qu'est la rime (Cf Verlaine) l'anguleuse Pierre de touche de ce que je fais , son possible " hermaphoditisme " -En dépit de l'apparence sonore, une stricte alternance s'y voit ici respectée- et l'effet rapporté (r-) de dédoublement.

Dans " les Fleurs du mal ", Baudelaire fait rimer plusieurs fois, sans vergogne, " funèbre " et " ténèbre ".
Ce texte s'élève contre ce qui semble ne pas relever simplement d'un phénomène d'instance mais plutôt de facilité.

Il y a également une expérience de rythme hétérométrique dans les 2 derniers vers (7-5 ;5-7) du douzain et les 4 premiers (7-5 ; 5-7 ; 8-4 ; 4-8) du quintil signalée par la chute " Du KO des césure où le Styx boxe Ophis ".
C'est curieux. Ca a même de la " gueule " ! se sent à peine ou plutôt comme une urgence, une montée en puissance, avant la libération du dernier quatrain -Sorte d'Orgasme de l'Organe ;o) dans les 3 acceptations revendiquées par l'auteur :

La fellation, l'Amour et la Parole.

Dans le douzain, seulement deux " inventions " manifestes évoquant " Érèbe " (Cf le Mythe d'Éros) le gouffre primordial dans la mythologie grecque ; plus " Ophis ", confabulé comme un grand ophidien.
" Incanter ", (enchanter) " vénéfice ", (empoisonnement par sorcellerie) et " décérébrer ", par contre, sont de " vrais " mots.

" Il " avec un " I " majuscule est impersonnel ici, comme dans l'expression " Il fait bon vivre ".
C'est cette " idée de Dieu " qui n'aurait d'existence qu'au travers de la Langue en lien de cohérence.

© Eric Prié 2005                                                              Accueil                                                                        Sommmaire